L'Union Européenne, qui est le plus grand marché développé de la consommation dans le monde et qui compte 100 millions de connexions Internet à large bande, est ainsi en bonne voie de recueillir les bénéfices économiques des TIC.
Le rapport que vient de publier la Commission Européenne précise que 80 % de cette population dispose d'une connexion à large bande et 60 % des services publics dans l'UE sont entièrement accessibles en ligne. Deux tiers des écoles et la moitié des médecins utilisent des connexions Internet rapides, grâce à la forte croissance de la large bande en Europe.
«Le fait que, dans leurs politiques nationales, les 27 pays membres de l'UE promeuvent aujourd'hui les TIC comme principal moteur de la croissance européenne marque un changement salutaire d'orientation politique. Cela contribue à renforcer la compétitivité de l'Europe sur les marchés internationaux et améliore la vie quotidienne des Européens», considère Viviane Reding, membre de la Commission européenne chargée de la société de l'information et des médias.
« Toutefois, certaines régions de l'UE demeurent à la traîne et ne sont pas entièrement connectées, poursuit la Commissaire européenne
. Tous les pays de l'UE doivent donc faire des efforts supplémentaires pour combler les écarts, développer les services de communication transfrontaliers, ainsi que les services qui parviennent jusqu'aux régions rurales et éloignées.»Au cours des cinq dernières années, les TIC ont eu un impact important sur les services publics, plus particulièrement dans les domaines de l'éducation et de la santé en ligne: plus de 96 % des écoles européennes sont désormais connectées à l'Internet ; les deux tiers d'entre elles ont des connexions à large bande, contre pratiquement aucune en 2001. Dans le secteur de la santé, 57 % des médecins se servent de moyens électroniques pour envoyer ou recevoir des informations concernant leurs patients (17 % en 2002) et 46 % d'entre eux pour recevoir des résultats des laboratoires (contre 11 % en 2002). 77 % des entreprises de l'UE disposaient d'une connexion à large bande en 2007 (contre 62 % en 2005) et 77 % utilisent l'Internet pour leurs opérations bancaires (70 % en 2005).
Dans son rapport, la Commission définit les principaux objectifs pour la période 2008-2010:
- Bien que, dans l'UE, les TIC constituent un secteur à forte intensité de recherche, avec des niveaux supérieurs à ceux des États-Unis en Suède (18 %), en Finlande (17 %) et au Danemark (11 %), la Slovaquie, la Lettonie et la Pologne sont en dessous de 1 %. Des initiatives technologiques communes financées par l'UE dans les domaines de la nanoélectronique et des systèmes embarqués, de la santé en ligne et des activités de recherche de pointe à risques, seront mises en place en 2008 afin de donner une impulsion aux activités de recherche.
- Près de 40 % des citoyens européens n'utilisent pas du tout l'Internet ; cela concerne surtout les Roumains (69 %), les Bulgares (65 %) et les Grecs (62 %) et, dans une moindre mesure, les Danois et les Néerlandais (13 %). Pour promouvoir l'utilisation des nouvelles technologies en ligne, la Commission publiera dans le courant 2008 un Guide des droits et obligations des utilisateurs des techniques numériques dans l'UE (Guide to EU Users' Digital Rights and Obligations).
- Si, dans certains pays comme l'Autriche, la République tchèque, Malte, le Portugal - 100 % des services publics de base peuvent être intégralement fournis par voie électronique aux entreprises, d'autres accusent un retard dans ce domaine (Bulgarie: 15 %, Pologne: 25 %, Lettonie: 30 %). La Commission lancera donc en mai des projets en vue de soutenir les services publics paneuropéens, comme l'initiative à caractère transfrontière en matière d'identité électronique ou de signatures électroniques.
Sources UE et ITR Manager.