Les anciens de Google au service de l'innovation américaine ?
En investissant dans de nombreuses jeunes pousses de la Silicon Valley, les anciens employés du géant de l'Internet favorisent l'éclosion d'une nouvelle génération d'innovations sur le web. Ce cercle très fermé des "alumnis" investisseurs de Google est un puissant moteur de création de richesse aux Etats-Unis. Depuis son introduction en bourse il y a six ans, Google a en effet généré plus de 170 milliards de dollars de retour sur investissements pour ses actionnaires, parmi lesquels on compte de nombreux employés ou anciens employés de la marque multicolore. Ces multimillionnaires sont pour la plupart jeunes, très au fait des dernières technologies du web et qui plus est très bien connectés à l'ensemble des acteurs de la Silicon Valley.
D'après une étude menée par "YouNoodle", publiée dans Business Week, ce sont plus de 40 "ex-Googlers" qui auraient investi dans près de 200 jeunes pousses depuis 2005. Une demi-douzaine de responsables de haut niveau de Google, à l'instar du PDG Eric Schmidt ou des fondateurs Larry Page et Sergey Brin, apportent également un soutien financier à plusieurs jeunes pousses.
Pour les analystes américains des investissements à risques, les "Googlers" ont beaucoup plus en commun qu'un simple logo sur une fiche de paie. A la différence des traditionnels investisseurs, capitaux-risqueurs et business angels, les "Googlers" aiment à s'échanger leurs idées de placement et à collectivement soutenir des entreprises. Autre particularité, ils s'engagent en général dans des affaires très risquées mais où le retour sur investissement peut être considérable. Ils apportent également une expertise de qualité et un soutien indispensable aux jeunes pousses, notamment grâce à leurs réseaux.
Cette prise de risque conjuguée à leur forte activité, notamment au cours des deux ou trois dernières années, ont fait de ces "Google Angels" les instigateurs d'une nouvelle vague d'innovation technologique dans le secteur. Parmi les jeunes pousses épaulées par les "Googlers" se trouvent notamment Twitter, Tesla Motors, Mint.com ou Tapulous, créateur de jeux vidéo pour iPhone. Grâce au soutien financier et technologique de plusieurs "Googlers", Tapulous génère désormais chaque mois plus d'un million de dollars de chiffre d'affaires. Mint.com, qui propose des outils en ligne pour gérer ses comptes bancaires, s'est quand à lui fait racheter en 2009 par Intuit, le leader du marché, pour 170 millions de dollars.
L'investisseur le plus actif parmi les anciens employés de Google s'appelle Aydin Senkut. Ce turc de 40 ans a investi entre 25.000 et 150.000 dollars dans plus de 60 start-ups. Senkut a rejoint Google en 1999 comme le 63ème employé de la société. Devenu multimillionnaire six ans plus tard, il quittait l'entreprise. A ce jour, ce sont pas moins de 11 entreprises que Senkut a soutenues qui ont été acquises par quelques grands noms comme AT&T, Microsoft et bien sûr... Google. Si Senkut est devenu une figure parmi les "Google Angels", d'autres ne sont pas moins actifs ; et chaque année la communauté s'agrandit.
Ainsi, alors que Google poursuit son ascension dans un climat de prospérité, la société met touen oeuvre pour conserver l'esprit entrepreneurial de ses débuts. De ce point de vue, elle est fidèle à ses idéaux en faisant confiance à ses anciens employés qui ont à leur tour un impact considérable sur l'écosystème de la Silicon Valley. Vu des Etats-Unis, beaucoup commencent ici à mieux comprendre les répercussions sur l'innovation que peuvent avoir les anciens employés d'entreprises à succès. En alimentant l'offre de projets innovants et risqués, ces acteurs de l'innovation représentent en effet une ressource pour les grandes entreprises cherchant à rester "in".
De toute évidence, il n'y a que des avantages à ce que Google conserve et développe des liens forts avec ses anciens employés. Ce mode d'investissement, à très haut risque, collectif mais proche d'une grande entreprise, devrait s'intensifier dans les années à venir, voire s'étendre à autres géants de la "Valley". Au final, et pour certains secteurs, la stratégie des grandes entreprises innovantes pourrait s'inspirer du modèle qui consiste à pousser ses employés les plus fortunés à quitter l'entreprise afin qu'ils puissent créer un flux de projets au service de l'innovation mais aussi, et sans doute avant tout, au service de leur maison d'origine. De ce nouveau paradigme se dégage une fois de plus un trait caractéristique de la culture entrepreneuriale américaine : la connexion avec les alumnis.
D'après une étude menée par "YouNoodle", publiée dans Business Week, ce sont plus de 40 "ex-Googlers" qui auraient investi dans près de 200 jeunes pousses depuis 2005. Une demi-douzaine de responsables de haut niveau de Google, à l'instar du PDG Eric Schmidt ou des fondateurs Larry Page et Sergey Brin, apportent également un soutien financier à plusieurs jeunes pousses.
Pour les analystes américains des investissements à risques, les "Googlers" ont beaucoup plus en commun qu'un simple logo sur une fiche de paie. A la différence des traditionnels investisseurs, capitaux-risqueurs et business angels, les "Googlers" aiment à s'échanger leurs idées de placement et à collectivement soutenir des entreprises. Autre particularité, ils s'engagent en général dans des affaires très risquées mais où le retour sur investissement peut être considérable. Ils apportent également une expertise de qualité et un soutien indispensable aux jeunes pousses, notamment grâce à leurs réseaux.
Cette prise de risque conjuguée à leur forte activité, notamment au cours des deux ou trois dernières années, ont fait de ces "Google Angels" les instigateurs d'une nouvelle vague d'innovation technologique dans le secteur. Parmi les jeunes pousses épaulées par les "Googlers" se trouvent notamment Twitter, Tesla Motors, Mint.com ou Tapulous, créateur de jeux vidéo pour iPhone. Grâce au soutien financier et technologique de plusieurs "Googlers", Tapulous génère désormais chaque mois plus d'un million de dollars de chiffre d'affaires. Mint.com, qui propose des outils en ligne pour gérer ses comptes bancaires, s'est quand à lui fait racheter en 2009 par Intuit, le leader du marché, pour 170 millions de dollars.
L'investisseur le plus actif parmi les anciens employés de Google s'appelle Aydin Senkut. Ce turc de 40 ans a investi entre 25.000 et 150.000 dollars dans plus de 60 start-ups. Senkut a rejoint Google en 1999 comme le 63ème employé de la société. Devenu multimillionnaire six ans plus tard, il quittait l'entreprise. A ce jour, ce sont pas moins de 11 entreprises que Senkut a soutenues qui ont été acquises par quelques grands noms comme AT&T, Microsoft et bien sûr... Google. Si Senkut est devenu une figure parmi les "Google Angels", d'autres ne sont pas moins actifs ; et chaque année la communauté s'agrandit.
Ainsi, alors que Google poursuit son ascension dans un climat de prospérité, la société met touen oeuvre pour conserver l'esprit entrepreneurial de ses débuts. De ce point de vue, elle est fidèle à ses idéaux en faisant confiance à ses anciens employés qui ont à leur tour un impact considérable sur l'écosystème de la Silicon Valley. Vu des Etats-Unis, beaucoup commencent ici à mieux comprendre les répercussions sur l'innovation que peuvent avoir les anciens employés d'entreprises à succès. En alimentant l'offre de projets innovants et risqués, ces acteurs de l'innovation représentent en effet une ressource pour les grandes entreprises cherchant à rester "in".
De toute évidence, il n'y a que des avantages à ce que Google conserve et développe des liens forts avec ses anciens employés. Ce mode d'investissement, à très haut risque, collectif mais proche d'une grande entreprise, devrait s'intensifier dans les années à venir, voire s'étendre à autres géants de la "Valley". Au final, et pour certains secteurs, la stratégie des grandes entreprises innovantes pourrait s'inspirer du modèle qui consiste à pousser ses employés les plus fortunés à quitter l'entreprise afin qu'ils puissent créer un flux de projets au service de l'innovation mais aussi, et sans doute avant tout, au service de leur maison d'origine. De ce nouveau paradigme se dégage une fois de plus un trait caractéristique de la culture entrepreneuriale américaine : la connexion avec les alumnis.
Source : "And Google Begat", Spencer E. Ante and Kimberly Weisul, Bloomberg Business Week, 08/03/2010
Rédacteur : Yann Le Beux, deputy2-inno.mst@consulfrance-boston.org
BE Etats-Unis numéro 199 (12/03/2010) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62585.htm
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