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jeudi 15 juillet 2010

MIT : les bonnes affaires du programme de liaison industrielle (ILP)

Les universités françaises et européennes en rêvent, le MIT l'a fait ! Il s'agit bien entendu du programme de liaison industrielle (ILP) qui constitue l'un des points d'entrée au MIT, institution qui se présente d'abord comme la 11ème puissance économique mondiale et ensuite comme l'institut qui associe le plus grand nombre de prix Nobel (71). Le MIT se targue également d'avoir dans l'état du Massachusetts un impact économique supérieur à 164 milliards de dollars.

ILP fonctionne depuis plusieurs années selon un modèle d'affaires bien rodé. ILP est animé par une équipe de 25 cadres qui génère un chiffre d'affaires d'environ 4,5 millions de dollars[1] par an. Le programme possède un portefeuille de quelque 150 clients provenant de 31 pays dans le monde. Il s'agit généralement de sociétés importantes qui pèsent très lourdement dans l'économie mondiale. Les entreprises américaines sont naturellement les plus nombreuses (45), puis viennent les japonaises (25) et les taïwanaises (21). Des pays comme Singapour, l'Iceland, le Portugal, la Thaïlande ou la Hongrie y sont représentés. Pour sa part, la France compte 14 entreprises[2] appartenant à quelques grands secteurs industriels (transport, électronique, défense, environnement, etc.) ainsi qu'un pôle de compétitivité (System@tic).

A raison d'un ticket d'entrée de 60.000 dollars et d'un document contractuel signé pour deux ans, ILP se charge de vous ouvrir les portes du prestigieux Institut. Il s'agit avant tout de vous orienter dans les méandres d'une organisation décentralisée, très peu hiérarchisée et passablement complexe en raison de la quasi-absence de services communs aux 5 facultés, 33 départements et 57 unités de recherche qui regroupent un total de 10.500 employés (dont 1.025 enseignants) et un peu plus de 10.000 étudiants.

Naturellement, l'attention des industriels se porte sur les deux principales facultés qui concentrent près des deux tiers des ressources académiques et des effectifs de recherche : les sciences et l'ingénierie. C'est là le point fort du ILP : il vous permet d'y voir plus clair pour repérer "la bonne expertise" et ainsi aller plus loin dans la relation "partenariale" avec le MIT. Pour se faire, chaque client industriel est "accompagné" par un chargé de mission qui possède un portefeuille d'une dizaine de sociétés, généralement regroupées par pays ou branche économique. Le chargé de mission joue le rôle d'un médiateur : il traduit opérationnellement pour les personnels de recherche du MIT les demandes d'expertise ou de veille technologique des clients. Les chercheurs du MIT, s'ils y voient un intérêt pour leur faculté ou laboratoire de recherche, montent alors une ou plusieurs réunions en liaison avec le chargé de mission et l'industriel concerné. Selon les cas et les situations, les rencontres tournent autour du suivi des évolutions scientifiques et technologiques d'un champ disciplinaire ainsi que des innovations technologiques et de marché.

Le fonctionnement de l'ILP est ainsi conçu que ces réunions constituent un point de départ dans l'accès aux ressources du MIT. L'intérêt du MIT est en effet que l'entreprise s'engage ensuite dans une collaboration plus approfondie avec l'Institut. Cela peut prendre la forme de visites de chercheurs dans l'entreprise pour y donner des séminaires ou l'organisation de conférences conjointes spécialisées. Récemment, le programme ILP a aussi mis au point des cycles de conférences à l'étranger pour certes rassembler "ses clients" mais aussi pour attirer vers le MIT davantage d'industriels, de capitaux et de chercheurs.

Dans la pratique l'ILP n'est qu'une porte sur le MIT destinée à alimenter l'attractivité et les ressources de l'Institut. L'idée première du programme est en effet celle du ticket d'entrée pour amener les entreprises à effectuer leur marché technologique : 90% d'entre elles vont en effet rapidement au-delà de l'ILP pour s'engager dans des activités collaboratives marchandes avec le MIT. Les possibilités offertes aux clients sont innombrables : elles vont du contrat de recherche à la donation en passant par l'acquisition de licences ou l'adhésion à des programmes "exclusifs" comme la "Energy Initiative". Ce programme rassemble au sein d'un petit club fermé les plus grands comptes de l'énergie mondiale qui veulent conduire des travaux de recherche au MIT (compter plusieurs centaines de milliers de dollars...).

Si l'ILP contribue à ouvrir le MIT sur le monde industriel, il fait aussi en sorte de rendre difficile son accès pour les établissements universitaires étrangers et les organismes de recherche, notamment européens, le MIT orientant assez commodément les impétrants vers l'ILP. Notamment parce que le MIT ne possède pas de service de relations internationales alors qu'il est sollicité et courtisé par le monde entier. Mais qu'on se rassure, d'autres voies s'offrent aux organisations plus modestes qui ne peuvent compter que sur leur seule force scientifique et qui veulent se rapprocher de la 11ème puissance économique mondiale. Surtout que toutes les informations, contacts et champs d'expertise sont entièrement disponibles sur la toile ! Le rédacteur de cette note voit de son côté trois autres accès au MIT, tous plus économiques et sans doute aussi efficaces que le dispendieux ILP :

Le programme MIT-France : chaque année une dizaine de projets conjoints de recherche sont retenus suite à un appel à projets scientifiques entre la France et le MIT

L'accueil d'un stagiaire du MIT : chaque année, ils sont plus de 80 étudiants du MIT à se diriger vers les laboratoires et les entreprises françaises. Le chiffre est en augmentation constante, la France étant l'un des pays les plus prisés par les étudiants qui ont le choix d'une dizaine de destinations. Et quoi de mieux qu'un stagiaire du MIT pour vous y introduire ?

Prendre langue directement avec le personnel de recherche du MIT qui correspond à vos intérêts. Comme tous les chercheurs, ceux du MIT s'intéressent à la collaboration internationale, surtout qu'ils sont, autonomie oblige, tout à fait en mesure de prendre des décisions. La méthode ? Il suffit de consulter la littérature internationale !


Site Internet du MIT Industrial Liaison Program : http://ilp-http://www.mit.edu/

Origine : BE Etats-Unis numéro 213 (25/06/2010) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63797.htm 

jeudi 8 avril 2010

Le rôle des PME/PMI dans l'innovation américaine

Sources d'innovations radicales, les petites entreprises américaines ont grandement participer à transformer le modèle de la société américaine et contribuer à la croissance de l'économie. C'est ce que rappelle Lawrence Rausch, analyste à la NSF et rédactrice de l'étude faite sur la contribution des petites entreprises[1] à l'effort de recherche de l'industrie américaine.

L'étude a été menée sur des données s'étalant de 2003 à 2007 auprès de 32.000 entreprises ayant au moins 5 employés. L'enseignement principal de cette étude est ces petites sociétés consacrent davantage de ressources à la recherche que les grandes compagnies. En effet, elles ont dépensé 36 millions de dollars en R&D en 2003 soit 17,9% de l'effort de recherche de l'industrie. En 2007, ces dépenses se sont élevées à 50 milliards de dollars soit 18,7% de l'effort de recherche de l'industrie. L'activité de R&D des PMI-PME s'est donc intensifiée. Un autre indicateur de l'importance des activités de R&D au sein ces sociétés est la part du chiffre d'affaires consacrée à la recherche : celui-ci est passé de 3,1% en 2003 à 8,6% en 2007. De son côté, la part consacrée par les grandes entreprises a stagné à environ 3,4% durant la même période.

Parmi le million de scientifiques et ingénieurs travaillant dans la R&D aux États-Unis, un quart travaille dans les petites entreprises. De surcroît, la représentativité des scientifiques, ingénieurs y est de 13,3% par rapport à 6,1% dans les moyennes et grandes entreprises. En matière de transfert de technologies, les PME-PMI ne font pas non plus mauvaise figure puisqu'elles ont réalisé 49,2% des accords de licences en 2008. Parmi ces petites entreprises, il faut souligner que ce sont les jeunes pousses de moins de 5 ans qui, en 2007, ont créé le plus d'emplois, soit les 2/3 des emplois.

En 2007, les dépenses des entreprises dans les 10 états les plus actifs en matière de R&D ont atteint 186 milliards de dollars, soit 69% de l'activité de R&D effectuées dans les États-Unis. Les entreprises de Californie représentent à elles seules 23,8% de la R&D industrielle. Arrive en seconde position, le Massachusetts avec 7,2%. Ces deux états correspondent à 2 grands pôles technologiques.

L'administration actuelle a vu juste en renforçant son soutien aux petites entreprises. La politique de soutien à l'innovation dans les PMI-PME de l'administration américaine est doté de :
- l'extension du programme SBA : le Small Business Innovation Research (SBIR) (2,3 milliards de dollars) et Small Business Technology Transfer (STTR)[2]
- des allégements fiscaux aux petites entreprises
- la capacité de la SBA à offrir une meilleure garantie sur des prêts adossés à petites entreprises[3] (extension de la loi jusqu'au 30 avril)

A lecture de ces chiffres, on comprend pourquoi la nouvelle Administration se mobilise actuellement autour de la création d'entreprises, l'innovation et les programmes de soutien aux PMI-PME.



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[1] Définie par le SBA comme une entreprise de moins de 500 employés

 [2] BE Etats-Unis 174 "Soutien à l'innovation dans les PMI-PME américaines : décisions importantes du Congrès sur fond d'indifférence" - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60022.htm
[3] Le "American Recovery and Reinvestment Act of 2009" (Recovery Act) a été promulgué le 17 février 2009


Source : "NSF study of role of US small Business in R&D" Federal technology Watch du 22 mars 2010 (Vol. 8, No. 12)

Rédacteur : Lynda Inséqué, deputy-inno.mst@consulfrance-boston.org
Origine : BE Etats-Unis numéro 202 (6/04/2010) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62925.htm

samedi 27 mars 2010

PME : osez la propriété intellectuelle ! Pour mieux Innover et Entreprendre

La DGCIS a fait réaliser un guide pratique de management de la propriété intellectuelle à l’attention des PME, afin de démystifier la propriété intellectuelle et de leur permettre de mieux comprendre ses enjeux pour la compétitivité de l’entreprise. Ce guide qui se veut décomplexant et pédagogique apporte une série de conseils pour chaque moment-clé de la vie d’une entreprise et présente de nombreux exemples de bonnes pratiques en matière de stratégie de propriété industrielle, pour aider les PME à protéger et à valoriser leurs innovations et savoirs faire.


Ce guide, qui peut s’articuler autour de plusieurs parcours de lecture, s’adresse aux dirigeants de PME, aux adhérents des pôles de compétitivité, aux partenaires du développement des PME, qu’ils soient ou non spécialistes de la propriété industrielle et, plus largement, à tous les responsables des principales fonctions des entreprises (stratégie, R&D, achats, finances, RH, documentation…).

Un guide très pratique de 117 pages, agréable à lire et fourmillant de conseils.

Source : http://www.pme.gouv.fr/index.php

dimanche 15 mars 2009

Explosion de la contrefaçon de produits High Tech !

La contrefaçon de produits High Tech explose et gangrène Internet !

Elle progresse notamment sur les sites de ventes entre particuliers.

Pierre Kosciusko-Morizet, Président du groupe Priceminister rappelle d'ailleurs qu'il endosse une triple responsabilité : « une responsabilité vis-à-vis de nos utilisateurs afin que ceux-ci ne soient pas exposés à des produits illicites, une responsabilité vis-à-vis des tiers afin que notre site ne soit pas utilisé à des fins illégales et aussi une responsabilité vis-à-vis du commerce électronique afin que le principal site de commerce électronique français demeure un exemple ».
« tous les outils doivent être mis en œuvre afin de détecter, avant même leur mise en ligne, les offres ou comptes suspects afin que l'application de ce principe de précaution se transforme en vrai principe de protection pour nos utilisateurs et les marques » ajoute-t-il.

La contrefaçon des produits High Tech a augmenté de 170% en 2008. Trois marques en étaient les principales victimes : Apple (+328%), Microsoft (+295%) et Nintendo (+133%). La contrefaçon des téléphones mobiles, par exemple, a augmenté de 78%, celle des logiciels de 300% et celle de lecteurs audio de 350%.

lundi 9 février 2009

Des transistors plasma pour la fabrication d'écrans plats

C'est à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign que le professeur d'ingénierie électrique et d'informatique Gary Eden, et son étudiant en thèse Kevin Kuo Feng, ont créé un transistor à plasma qui pourrait être utilisé dans diverses applications, la plus attractive étant pour réduire le poids des écrans plats à plasma, ainsi que leur prix, tout en augmentant la résolution. Ce transistor permet de contrôler à la fois le courant de conduction plasma et l'émission de lumière avec une tension à l'émetteur de 5 volts (V) ou moins, alors que la tension d'alimentation entre les deux électrodes est de 200V.

Le principe de fonctionnement de ce transistor spécial, est l'utilisation d'un gaz ionisé (le plasma) au coeur du transistor, contenu dans une microcavité de 500 microns de diamètre, ce qui représente à peu près le diamètre d'un cheveu. La microgravité a été gravée dans le transistor recouvert de cuivre par des techniques classiques de photolithographie. L'émetteur d'électrons lui a été conçu à partir d'un substrat silicium, recouvert d'une fine couche dioxyde de silicium. Lorsque la microgravité est parcourue par un courant, cela excite les atomes du plasma qui émet de la lumière, la couleur dépendant du gaz placé dans l'électrode : le néon émet de la lumière rouge, l'argon de la lumière bleue par exemple.

Les chercheurs ont découvert dans leurs précédentes études qu'un voltage aussi bas que 5V peut changer les propriétés du microplasma, dont celle de quadrupler le courant et augmenter l'émission de lumière. En changeant sous contrôle les propriétés du plasma, l'émetteur d'électrons transforme la microgravité en un transistor, à trois terminaux, qui se comporte comme un transistor classique puisqu'il contrôle le courant qui passe entre les terminaux, pour agir comme un interrupteur ou un amplificateur de courant.

Le plasma est entouré d'une gaine qui agit comme la base d'un transistor classique, parcourue par un courant porté non pas par des électrons mais par les ions positifs. Ceux-ci sont beaucoup plus lourds que les électrons, et par conséquent ils sont plus durs à accélérer. Cela est un problème que les scientifiques ont essayé de résoudre avec ce transistor, pour l'utiliser dans des téléviseurs, pour qu'ils soient moins consommateurs de puissance. C'est pourquoi les chercheurs ont essayé de trouver un moyen de générer sous contrôle des électrons et de les envoyer dans la gaine, ce qui a pour effet pour réduire la tension nécessaire au fonctionnement et par la même occasion joue sur les propriétés conductrices du plasma et ainsi l'émission de lumière.

Si l'équipe peut contrôler chaque microcavité indépendamment, les panneaux légers et fins peuvent être convertis en écrans plasma plus économiques, mais aussi d'autres applications pourraient être possibles si l'on veut utiliser un petit voltage pour contrôler une haute puissance. En effet, contrairement aux transistors classiques qui peuvent être brûlés par une surtension, le microplasma est plus robuste tout simplement car le gaz ne peut pas brûler.

L'équipe a proposé un brevet pour son transistor à plasma.

Sources:

- "New plasma transistor could create sharper displays" 4 Février 2009 - http://news.illinois.edu/news/09/0204transistor.html
- "Scientists fabricate first plasma transistor" - http://www.physorg.com/news145705718.html

Alban de Lassus, deputy-phys.mst@consulfrance-houston.org

BE Etats-Unis numéro 152 (6/02/2009) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57620.htm

samedi 10 janvier 2009

Le contrat d’objectifs 2009-2012 de l’INPI confirme son rôle au service de l’innovation et de la compétitivité des acteurs économiques

L’INPI (Institut national de la propriété industrielle) a signé le 8 janvier avec l’Etat un nouveau contrat d’objectifs pour la période 2009-2012 dans lequel il s’engage en faveur des PME.

le contrat d’objectifs vise à renforcer l’action de l’INPI selon six axes stratégiques :

• Encourager le recours à la propriété industrielle afin de favoriser la croissance par l’innovation : à horizon 2012. L’INPI assurera notamment 1 200 pré-diagnostics de propriété industrielle au bénéfice des PME, contre 900 en 2008 ;

• Améliorer le service rendu aux utilisateurs : les délais de traitement des demandes seront réduits, notamment par la dématérialisation des procédures, dans le cadre d’une organisation interne certifiée ISO 9001 ;

• Faciliter l’accès à l’information : l’ensemble de l’information relative à la propriété industrielle (brevets, marques, dessins, modèles, jurisprudence) sera mise à la disposition gratuite du public par le site internet inpi.fr, ce qui est déjà le cas pour les brevets ;

• Contribuer à l’amélioration l’environnement juridique et institutionnel aux niveaux français, européen et international : l’INPI continuera à conseiller et assister le Gouvernement, en concertation avec l’ensemble des acteurs économiques ;

• Être un acteur central de la lutte contre la contrefaçon : l’INPI renforcera son rôle dans le cadre du dispositif français de lutte contre la contrefaçon et contribuera à défendre la position française dans les enceintes communautaires, internationales et dans les négociations ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) ;

• Poursuivre sa transformation interne d’une culture de procédure à une culture de service :
la gestion des ressources humaines sera renforcée et dynamisée et l’environnement de travail des agents amélioré.

En renforçant son action sur ces six axes stratégiques, l’INPI poursuivra son action d’agent du développement de l’économie et des entreprises françaises, en facilitant le recours à la propriété industrielle qui constitue un élément clé d’une stratégie de développement économique reposant sur l’innovation.

dimanche 7 décembre 2008

Les petites entreprises, moteur de l'innovation technologique américaine

D'après une récente étude [1] publiée par l'Office of Advocacy of the U.S. Small Business Administration (SBA) [2], les petites entreprises américaines déposeraient considérablement plus de brevets par employé que les grandes entreprises. L'impact des brevets des petites structures serait également supérieur à celui des brevets des grandes compagnies.

D'après le rapport, publié en novembre 2008, les entreprises de quinze employés en moyenne sont de loin les plus productives en termes de propriété intellectuelle, avec près de 2 brevets déposés par employé. A titre de comparaison, les entreprises de 1500 employés déposent 0,04 brevets par employés. Le rapport remarque que les dépôts de brevets ne sont pas exclusivement liés au statut soit de grande soit de petite entreprise, mais qu'ils sont fonction de la taille de la structure à tous les niveaux. Les statistiques le vérifient donc, plus l'entreprise est petite, plus sa production de brevets par employé est élevée.

L'étude s'est fondée sur le suivi de quelques 1293 petites et grandes entreprises technologiques ayant déposé au moins 15 brevets entre 2002 et 2006. Les PMEs, considérées comme telles si comptant moins de 500 employés, représentent 40% de ces entreprises à forte production technologique. La grande majorité de ces petites entreprises à forte croissance travaille dans les secteurs de hautes technologies liés à la santé (biotechnologies, produits pharmaceutiques et instruments médicaux) et aux technologies de l'information et de la communication.

En général, les compagnies de grandes tailles interrogées déposent leurs brevets plus ou moins dans les mêmes domaines mais pour des technologies moins émergentes. Ainsi, bien que les petites entreprises n'aient déposé qu'environ 7% du total des brevets analysés par l'étude, elles possèdent 24% des brevets utilisés par les 100 meilleurs clusters émergents. Il est également constaté que les PMEs brevètent à un rythme plus élevé que les grandes entreprises dans certains domaines, notamment ceux liés à la santé. Ceci conforte donc d'autant plus la forte production de brevets par employé des petites structures.

Par ailleurs, d'après les auteurs du rapport, les brevets des petites entreprises "surpasseraient" qualitativement ceux des plus grandes et ce sur plusieurs critères tels que la croissance apportée, l'impact sur le développement d'autres technologies, le nombre de publications et de citations engendrées ou l'originalité. Ces indicateurs sont communément mis en relation avec des augmentations de productivité, de ventes, de valeur d'action boursière, de récompenses aux inventeurs ou d'autres impacts positifs. Ceci suggère donc que les brevets produits par les PMEs seraient technologiquement "plus importants" que ceux des grandes compagnies.

Enfin, l'étude révèle que 37% des petites entreprises ayant au moins 15 brevets de déposés, ont introduit leur capital en bourse, alors que seulement 1% de l'ensemble des petites entreprises sont dans ce cas. Ceci montre clairement que les petites structures possédant une technologie protégée par un brevet sont les plus à même d'être cotées sur les marchés boursiers, leur permettant de ce fait d'accroître rapidement leur capital.

Ainsi, le Dr Chad Moutray, directeur de l'étude, conclue que les petites entreprises représentent "le moteur de l'innovation de l'économie américaine." Il ajoute que "ce rapport apporte la preuve que de soutenir les petites entreprises technologiques reste la façon la plus pertinente pour les Etats-Unis d'améliorer l'innovation, la compétitivité et l'emploi."

- [1] "An Analysis of Small Business Patents by Industry and Firm Size", Anthony Breitzman, Diana Hicks, U.S. Small Business Administration Office of Advocacy, novembre 2008, http://www.sba.gov/advo/research/rs335tot.pdf
- [2] Le Office of Advocacy of the U.S. Small Business Administration (SBA) est un think tank représentant les intérêts des petites entreprises auprès du gouvernement fédéral (congrès, maison blanche, agences fédérales, tribunaux fédéraux, etc.). Pour plus d'informations, http://www.sba.gov/advo

"Small Businesses Are America's Innovators", The Office of Advocacy, 14/11/2008, http://www.sba.gov/advo/press/08-33.html

Yann Le Beux, deputy2-inno.mst@consulfrance-boston.org

BE Etats-Unis numéro 145 (5/12/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/56894.htm

mardi 5 août 2008

Dell revendique la marque "Cloud Computing" !

Dell a déposé une demande de dépôt de marque pour le terme "Cloud Computing", désignant la capacité de délivrer de la puissance et des services informatiques au travers d'Internet, une autre version du SaaS Software-As-A-Service mais plutot orientée vers une notion de puissance de calcul.

Dell n'est pas le premier à essayer de déposer cette marque, NetCentric Corp. avait déposé une demande en 1997 sur le thème des réseaux de communications informatiques et télécoms, demande non aboutie et obsolète.

Dell dispose de 6 mois pour confirmer sa demande qui ne peut désormais plus faire l'objet de demandes formelles d'oppositions, sauf à démontrer un usage public large avant la date de demande en avril 2007. Dell a fait effectuer des recherches d'antériorité. Il semble notamment que le CEO de Google Eric Schmidt ait utilisé ce terme dans une conférence avant la date de dépot de Dell en avril 2007.

En attendant, Dell fait du bruit, et a déposé les noms de domaines cloudcomputing.com, cloud-computing.com, et cloud-computing.net ainsi que cloudcomputers.com. et Cloudcomputing.com

dimanche 25 mai 2008

Protégez plus facilement vos innovations avec le Nouveau brevet Européen

Le nouveau brevet Européen est entré en vigueur ! Plus besoin de faire traduire les 25 pages de demande de brevet en trois langues, ce qui devrait vous permettre d'économiser environ 30% sur le dépôt de brevet.

samedi 16 février 2008

l'E-facturation de mieux en mieux accessible aux PME

De nouvelles procédures basées sur des documents PDF voient le jour, qui vont faciliter l'adoption de l'E-facturation par les PME et leur permettre d'abaisser leurs coûts de gestion.

L'instruction n° 4 de la DGI du 11 janvier 2007,
accepte déjà sous certaines conditions qu'une copie d'un PDF signé soit conservée sans original papier".

Ce dossier Indexel vous apportera de plus amples précisions sur ces évolutions ainsi que des exemples de solutions disponibles.

mercredi 12 septembre 2007

7ème PCRD: des opportunités considérables pour les PME

Lancé depuis janvier 2007 pour une période de 7 ans, le 7ème PCRD tend à encourager la participation des PME dans les projets européens de R&D, ainsi que leur coopération avec les centres de recherche

Partant du constat qu’elles n’ont que faiblement participé au 6ème PCRD, la Commission Européenne a décidé, dans le cadre du 7ème, de leur octroyer un certain nombre d’avantages afin de remédier à ce manque et de renforcer la compétitivité européenne.

Désormais, dans les programmes de recherche collaborative thématique (coopération) et de recherche au profit des PME (capacité), les activités de recherche et de développement sont subventionnées à hauteur de 75% pour les PME (50% pour les groupes), alors que les précédents programmes cadre n’en prenaient en charge que 50%. Cette nouvelle disposition vise ainsi à inciter les PME à prendre le pari de l’innovation technologique par le biais de partenariats transfrontaliers et intersectoriels (il s’agit d’encourager la coopération chercheurs/PME au niveau européen).

lundi 13 août 2007

Des données confidentielles de 60.000 Norvégiens volées sur internet

Des données confidentielles de quelque 60.000 Norvégiens, dont celles du directeur de l'Organisme norvégien de protection des données, ont été subtilisées sur internet, a révélé l'office en question vendredi.

Du 28 au 30 juillet, des inconnus ont obtenu le numéro personnel --une série confidentielle de 11 chiffres ayant de multiples usages en Norvège-- et les coordonnées de près de 1,3% de la population totale norvégienne en utilisant une faille du site internet de l'opérateur de télécoms Tele2.

Ces données suffisent pour effectuer un changement d'adresse et détourner du courrier, ou encore passer commande de produits.

Le directeur de l'Organisme de protection des données, Georg Apenes, a lui-même reçu par la poste, à sa plus grande surprise, une carte SIM pour son téléphone portable, expédiée par un opérateur de téléphonie auquel il n'était pas abonné.

"On espère que, cette fois-ci, quelqu'un a juste voulu mettre en lumière la facilité avec laquelle on peut détourner l'identité des personnes sur internet", a déclaré à l'AFP Gunnel Helmer, une responsable de l'organisme.

"Il suffit d'exploiter les failles de sites qui se veulent de plus en plus simples d'utilisation et qui affichent automatiquement des données individuelles pour qu'on n'ait pas à les taper soi-même", a-t-elle dit.

L'opérateur Tele2, qui avait été à plusieurs reprises prévenu de sa vulnérabilité par l'Organisme de protection des données, a annoncé le renforcement de la sécurité de son site internet.
La police a été saisie de l'affaire.

Voici une affaire, parmi d'autres, qui démontre que la sécurité des sites internet n'est pas suffisament prise au sérieux. Cela rejoint en partie le sujet sur l'actualisation des sites internet.
Non seulement les entreprises ne mettent pas assez d'attention à l'actualisation de leurs sites internet, mais elle mettent encore moins de moyens dans la conception, l'analye, le maintien de leur sécurisation. Ne serait-il pas temps de créer une nouvelle fonction de 'chargé de la sécurisation du site internet' ? Beaucoup d'encre a coulé sur l'ergonomie, l'esthétique, l'interface utilisateur, il serait temps de penser à la sécurité 2.0 !

Plus grave dans le genre, lisez l'article "Les pirates qui font perdre le nord" de Quebec Micro où il est question de sécurité des affichages GPS de navigation...

Source AFP

lundi 28 mai 2007

Brevet Google pour un Google Maps pour mobiles !

Google s’intéresse de plus en plus à la téléphonie mobile et vient de déposer un brevet nommé « Local Search and Mapping for Mobile Devices » concernant une adaptation de Google Maps aux terminaux mobiles.


A partir d'une requête de recherche, l'utilisateur verra apparaître une carte du secteur, avec la possibilité d'afficher jusqu'à neuf résultats simultanéments sur une carte virtuelle, accessibles à partir de l'une des neuf touches du terminal.

Google entend bien révolutionner la recherche sur mobiles, en s’adaptant aux limites de cette plateforme.