samedi 30 octobre 2010

Les applications inutilisées s'accumulent en entreprise

Trop de programmes restent inexploités, c'est le constat de l'étude d'informatica Corporation !
75% des responsables informatiques interrogé estiment que certaines applications ne l'ont pas été depuis trois ans et plus. Ces actifs inemployés coutent plus de deux millions d'euros par an.

Les directions métiers contournent très souvent les directions informatiques qui "ne les comprennent pas et n'ont pas l'agilité demandée'. Les directions informatiques font tous les efforts possibles tout en étant pris dans le tourbillon de migrations lourdes.

Et si chacun se tournait vers une interface commune : un catalogue de services à la demande s'appuyant sur une méthodologie et une organisation Cloud Computing ?

dimanche 17 octobre 2010

Entrepreneuriat : Boston est-elle LA place qui monte ?

Si la Californie fait souvent figure de modèle dans le domaine de l'innovation et de création de start-ups, la région de Boston bénéficie également d'un climat et d'une dynamique entrepreneuriale comme peu d'autres endroits aux Etats-Unis. Elle a même été élue ville la plus propice à l'innovation pour la 2ème année consécutive par le cabinet de conseil australien 2Thinknow [1]. C'est la combinaison d'un écosystème fait d'acteurs tournés vers l'innovation, d'importantes sources de financement ainsi que d'initiatives multiples en faveur des entrepreneurs qui permet à la ville d'être aussi attractive en terme de création d'entreprises innovantes.

On le sait, la réussite de jeunes entreprises innovantes et le développement d'un environnement favorable nécessitent la présence d'un vivier d'investisseurs important. La région de Boston en dispose, notamment grâce à un grand nombre de capitaux-risqueurs et d'investisseurs providentiels. Si la crise économique et financière a réduit le nombre et le volume d'investissement dans l'innovation et les nouvelles entreprises, les chiffres sont en nette hausse depuis le début de l'année 2010 (+41% sur les 2 premiers trimestres 2010, par rapport à 2009). Boston bénéfice en outre de 2 atouts supplémentaires :

1- Les investissements se concentrent dans des secteurs porteurs de croissance comme les biotechnologies (20% des investissements totaux aux Etats-Unis sont réalisés dans le Massachusetts), les "technologies propres" (+88% par rapport à 2009) et les technologies de l'information, qui recueillent une grande partie des montants investis [2]. Ces domaines correspondant à des points forts de la région de Boston. Cette dernière continue donc d'attirer des financements importants.

2- L'effort d'investissement en direction des jeunes entreprises s'est maintenu à un niveau relativement élevé, particulièrement dans les domaines cités auparavant. Seul point noir, les investissements ont tendance à prioritairement se diriger vers les jeunes entreprises en phase avancée de développement, au détriment des entreprises en situation d'amorçage d'activité, qui ont ainsi plus de mal à lever des fonds pour se développer.

S'ajoute à cela le fait que la région de Boston regorge d'initiatives ayant pour objectif de favoriser la création et le développement de jeunes pousses. L'animation d'un écosystème dans lequel les acteurs sont en permanence interconnectés contribue aussi à l'attractivité de la place.

Les Universités sont particulièrement impliquées dans l'écosystème local d'innovation : elles ont en général bien conscience que l'innovation et l'entrepreneuriat sont des piliers de la compétitivité de la région. A titre d'exemple, le MIT, au sein du son centre d'entrepreneuriat, propose à ses étudiants et aux entrepreneurs des programmes et des concours de création d'entreprises ("100k$ Entrepreneurship Competition" d'une durée d'un an et récompensant les meilleurs projets de start-ups des étudiants ou chercheurs du MIT...) [3]. L'ITEC, institut spécialisé dans l'enseignement de l'entrepreneuriat de l'université de Boston, propose également des programmes enseignés exclusivement par des experts en entrepreneuriat technologique [4].

La multiplication des programmes d'aide à la création d'entreprises, soutenus par des industriels, des acteurs privés ou d'anciens entrepreneurs, ouvre également des perspectives intéressantes pour les porteurs de projets de start-ups. Certains concours rassemblent jusqu'à plusieurs centaines de participants, à l'instar du "MassChallenge", le plus grand concours de création d'entreprises soutenu par Microsoft [5], ou du programme "TechStars". Ils permettent de révéler les idées les plus brillantes et d'attirer de nouveaux projets dans la région de Boston. Les manifestations liées à ces concours sont aussi l'occasion de rassembler l'ensemble des acteurs du développement de l'entrepreneuriat autour d'un même évènement, offrant aux entrepreneurs lauréats une plus grande visibilité et la possibilité d'être soutenus efficacement tout au long de leur développement.

La qualité et le haut niveau de son "Networking" (ou réseautage), constituent le point névralgique de la dynamique entrepreneuriale sur Boston. Le gouverneur Deval PATRICK faisait remarquer dans une de ses interventions que Boston pouvait encore faire mieux sur ce point. Il se référait naturellement à ...la Californie. Pourtant l'ensemble des acteurs de l'entrepreneuriat de Boston est de plus en plus interconnecté, que ce soit grâce aux initiatives précédentes ou grâce à la création d'évènements de "Networking" consacrés aux entrepreneurs. Des évènements de grande envergure tels que les "MIT StartUp Bootcamp", le "MIT Enterprise Forum" ou les "Web Innovators Group Meetings" permettent aux différents acteurs de l'entreprenariat de la place de Boston de se retrouver très régulièrement et d'échanger sur leurs idées. Ils sont essentiels pour les dirigeants de start-ups : c'est l'occasion idéale de faire la promotion de leur projet, de trouver des mentors qui seront leurs guides pour développer leur entreprise mais aussi de futurs financements.

La forte présence d'incubateurs locaux et de structures dédiées aux jeunes pousses est aussi un élément important. Cela permet d'installer les entrepreneurs dans les meilleures conditions pour réussir en bénéficiant de locaux comme d'un accompagnement technique et commercial. Citons ainsi le "Cambrige Innovation Center", le plus grand hôtel d'entreprises technologiques des Etats-Unis, qui a lancé en juin dernier le programme "Anything Goes Accelerator Lab" destiné à favoriser l'apprentissage des entrepreneurs, ou encore le "Soft Landing Incubator" hébergé par ITEC, permettant aux jeunes entreprises de bénéficier du soutien des enseignants, étudiants MBA et des partenaires de l'institut.

Il y a cependant une difficulté à laquelle Boston doit faire face : la fuite de ses jeunes entrepreneurs vers des zones a priori plus favorables pour eux, comme la côte-ouest américaine. Cortland Johnson (co-fondateur des évènements de réseautage "Dartboston", destinés aux jeunes entrepreneurs) relève ces principaux facteurs d'échecs. Ces jeunes pousses ont parfois bien du mal à trouver des fonds en phase d'amorçage, à rencontrer des "mentors" capables de transmettre leur expérience et de les guider dans la création de leur entreprise, ou encore à faire la promotion de leur projet. Comme le soutient Cortland, les entrepreneurs sont souvent trop occupés à essayer de lever des fonds rapidement au détriment de la recherche d'un accompagnement plus complet, pourtant essentiel lorsque l'on est en phase précoce de développement.

Mais, là encore, l'écosystème s'adapte rapidement. On voit fleurir des évènements et programmes spécialement dédiés aux jeunes entrepreneurs, comme les réunions de networking Dartboston (voir plus haut), le concours Y-Combinator ou le Prix MIT-Lemelson attribué à des inventions en phase précoce, qui permettent de repérer les jeunes start-ups dès leur création et de les accompagner, les incitant à rester dans la région de Boston.

Les pouvoirs publics se soucient également du problème, convaincus que la reprise économique passera par la création d'entreprises. Le concours "MassChallenge" a ainsi été soutenu par le Gouverneur du Massachusetts. En outre, des entrepreneurs siègent maintenant au sein du "Cambridge City Council", ou a été créé un groupe de travail dont l'objectif est de retenir les jeunes entreprises prometteuses de Boston.

La dynamique entrepreneuriale exceptionnelle qui anime la région de Boston est donc principalement due à la perpétuelle évolution de l'écosystème d'acteurs de l'entreprenariat. Celui-ci s'adapte sans cesse aux nouvelles contraintes des marchés, crée de nouvelles connexions entre les acteurs et met ainsi en place un terrain de jeu particulièrement favorable à la création d'entreprises et au développement de celles-ci. Boston est donc LA place qui monte aux Etats-Unis. Parviendra-t-elle un jour à dépasser la Californie ? C'est dans tous les cas son ambition !

- [1] Innovation Cities top 100 Index - 2Thinknowhttp://redirectix.bulletins-electroniques.com/hd49Q
- [2] BE Etats-Unis 215 "Les tendances de l'investissement des VC's : investissements notables mais vers des valeurs sures" http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64008.htm
- [3] BE Etats-Unis 221 "Le MIT et la création d'entreprises technologiques : l'innovation doit davantage à l'existence d'un "écosystème" qu'à des mécanismes incitatifs" http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64635.htm
- [4] Rapport "ITEC : Institute for Technology Entrepreneurship and Commercialization : former l'entrepreneur global" http://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm09_045.htm
- [5] BE Etats-Unis 204 "MassChallenge : quel impact pour le plus grand concours de créations d'entreprises jamais lancé aux Etats-Unis ?"http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63128.htm

BE Etats-Unis numéro 222 (15/10/2010) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64784.htm

mardi 12 octobre 2010

Les français les plus accros au Web au Monde

Selon TNS Sofres 92 % des internautes français se connectent quotidiennement au Web, contre une moyenne globale de 61 %.

Les internautes français passent ainsi 4,9 heures chaque semaine à consulter ou envoyer des e-mails.
Ils passent 3,7 heures hebdomadaires sur les sites de socialisation. Viennent ensuite la consultation de blogs, la recherche concernant des produits à acheter (1,5 heure par semaine) et l'achat en ligne (1,3 heure).

Près d'un internaute sur quatre interrogé dans le cadre de cette étude affirme chaque jour des recherches en ligne sur des produits ou services à acheter. Les premières sources d'information de ces internautes restent les sites des entreprises concernées (18 %), des distributeurs (18 %) et les moteurs de recherche. Les sites d'avis de consommateurs (12 %) sont presque aussi consultés que les comparateurs de prix (11 %), devant les commentaires sur les réseaux sociaux (6 %).

lundi 4 octobre 2010

Gmail pèse moins de 1% d'un marché de la messagerie d'entreprise

Beaucoup de bruit marketing autour des solutions Google... mais la réalité en entreprise est pour l'instant tout autre.

En dehors de quelques coups, grosses références 'achetées', la solution email Google Gmail représente moins de 1% des solutions emails installées en entreprise d'après une récente analyse du cabinet Gartner.

vendredi 1 octobre 2010

Premiers enseignements de NETVA 2010, programme accélérateur de jeunes pousses technologiques françaises aux Etats-Unis

Il y a 10 jours sont arrivés à Boston les cinq lauréats de NETVA, un nouveau programme se proposant d'accélérer le développement technologique de très jeunes entreprises innovantes françaises. Quels enseignements tirer de cette première édition ?

Revenons brièvement sur l'esprit du programme qui a récemment reçu le premier prix "recherche et innovation" de la presse économique française ("les initiatives de l'économie"). Imaginé et mis en place en 2010 par la Mission pour la Science et la Technologie de l'Ambassade de France aux Etats-Unis, NETVA, (New-England Technology Venture Accelerator) offre à 5 jeunes pousses de l'hexagone, sélectionnées parmi 33 autres, la possibilité d'évaluer leur potentiel sur le marché américain et d'identifier des partenaires technologiques. Le programme contient également une part de formation qui vise à aider les entrepreneurs à adapter leur technologie et leur plan d'affaires aux Etats-Unis.

NETVA se place donc en amont des activités de développement commercial traditionnelles et cible les besoins des jeunes pousses innovantes françaises, qui doivent aborder le marché américain mais qui ne dispose pas à leur stade de développement des ressources et des contacts pour l'approcher. Le but in fine est de faire en sorte que ces entreprises s'intéressent plus tôt au marché américain, et investissent davantage de temps et d'argent dans l'adaptation de leur produit et de leur plan d'affaire "américain" avant de se lancer dans des activités de prospection et de marketing.

Dans la pratique, le programme NETVA présente trois volets d'activité complémentaires :
- une formation et un accompagnement personnalisé qui débute en France avec un séminaire de préparation de deux jours avant de prendre la forme, deux mois plus tard, d'un cycle spécial d'une semaine dispensé par le centre d'entrepreneuriat technologique de l'Université de Boston (ITEC).
- des mises en relation avec des partenaires technologiques (universités et industriels), financiers (capitaux-risqueurs, etc.), des consultants, etc.
- un double tutorat : chaque porteur de projet bénéficie des conseils et contacts de plusieurs tuteurs (Conseillers du Commerce Extérieur, entrepreneurs, chercheurs ou consultants) ainsi que du soutien sur plusieurs mois d'un groupe d'étudiants en entrepreneuriat de ITEC pour l'aide à la mise au point d'une stratégie technologique et commerciale aux Etats-Unis.

Après une semaine, les projets et les lauréats de l'édition 2010 de NETVA sont métamorphosés ! Les enseignements portent sur les niches de marchés à viser, les partenariats technologiques à tisser et sur le plan d'affaires à adopter. Les 5 entreprises ont désormais une idée plus précise du potentiel de leur technologie sur le marché américain et du travail nécessaire pour l'approcher dans de bonnes conditions. Autre point positif : les entrepreneurs ont pu être exposés à la culture d'affaires et entrepreneuriale américaine (importance du réseautage, acceptation de l'échec, etc.).

Alors que les lauréats sont désormais de retour en France, les contacts avec les partenaires américains se poursuivent par l'intermédiaire des étudiants de ITEC et des mentors, pour la plupart CCEF. Ce n'est donc que le début de l'aventure pour ces jeunes pousses. Un début qui leur a fait gagner un temps considérable.

Mais essayons d'y voir un peu clair. Quels sont les ingrédients essentiels de ce programme d'accélération ?

Vu de Boston, il y en a cinq :
- Le besoin des entreprises françaises d'approcher d'autres marchés, notamment celui des Etats-Unis qui est incontournable dans certains domaines (sciences de la vie, informatique, etc.).
- l'existence d'un réservoir de ressources, d'expertise et de connaissances dans la région choisie. Les Etats-Unis, et en particulier certains pôles comme celui de Boston, disposent non seulement d'un véritable savoir-faire en matière d'entrepreneuriat mais aussi d'écosystèmes denses et interconnectés essentiels à l'accompagnement des porteurs de projets : entrepreneurs à succès, chercheurs, investisseurs, consultants, universités, organisations gouvernementales, etc. Naturellement, les français ayant réussi aux Etats-Unis ont très à coeur de partager leur expérience ; ils représentent un réservoir d'expertise inestimable.
- Un partenaire principal, visible et fédérateur en France. Le partenaire le mieux placé était Rétis, qui est l'émanation de l'ensemble des technopôles, incubateurs et pépinières d'entreprises. Ce partenaire a joué un rôle décisif pour la visibilité du programme et la génération de dossiers de qualité.
- Un partenaire réputé et capable d'encadrer les entrepreneurs aux Etats-Unis. Il convient de s'associer à une université et idéalement à un centre d'entrepreneuriat reconnu et en prise avec l'écosystème local. Un lien pourra ainsi être établi entre les porteurs de projets français et des étudiants en entrepreneuriat américains. Ces derniers pourront travailler sur l'étude de marché, la conception d'un plan d'affaires, etc. Ce partenariat avec un établissement américain est donc primordial lorsque l'on cible de très jeunes entreprises françaises. Il apporte de la crédibilité du programme et permet ainsi d'attirer mentors, mécènes et autres partenaires.
- Un administrateur, connecté dans les deux pays, qui assure la gouvernance du programme et favorise sa crédibilité. Cette organisation doit avoir les ressources monétaires mais surtout humaines pour gérer l'ensemble du programme et dépasser les différences interculturelles entre les partenaires. La MS&T a clairement joué ce rôle catalyseur.

Au-delà de ces cinq ingrédients essentiels, le bon fonctionnement du programme exige aussi la prise en compte d'autres aspects pratiques :
- l'organisation d'une sélection en deux phases, avec un comité dans chaque pays ;
- rester assez flexible quant aux critères de sélection pour faire émerger les entreprises les plus aptes à tirer partie du programme
- créer une identité forte et propre au programme
- Générer un "buzz" dans les deux pays et insister sur la qualité de la sélection des entreprises. Cela permet d'attirer les meilleurs mentors, mécènes et partenaires

Au final, du fait de l'ouverture internationale des marchés et de l'accélération des cycles d'innovation des produits technologiques, les entreprises doivent s'exporter de plus en plus précocement pour être compétitives. Elles ont certes besoin de soutien financier mais surtout de liens internationaux pour minimiser les risques associés à leur développement.


Origine: BE Etats-Unis numéro 221 (1/10/2010) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64639.htm